Press Archives - Ritchie Valens Rocks - Jukebox, France

Jukebox-4-2019

RITCHIE VALENS Rocks Bear Family 17525 Tué à 17 ans dans la catastrophe aérienne qui coûte la vie à Buddy Holly et Big Bopper, le 3 février 1959, Ritchie Valens n'a que huit mois pour forger sa réputation dans le rock'n'roll. Ce qu'il a fait de manière brillante comme le souligne cette anthologie (36 plages, livret 40 p. par Bill Dahl). Né Richard Valenzuela le 13 mai 1941 à Los Angeles, il fréquente la Junior High School de Pa-coima puis la High School de San Fernando (1956), il joue de la guitare (Harmony Stratotone verte) et s'associe aux Silhouet-tes, orchestre du vibraphoniste Gil Rocha qui le laisse chanter des morceaux dont « La Bam-ba » en espagnol (bien que ni lui ni sa famille ne parle cette lan-gue) et des emprunts à Little Richard (son idole), Chuck Berry, Everly Brothers... Doug Macchia enregistre les Silhouettes et passe une copie à Robert Kuhn alias Bob Keene puis Bob Keane de Del-Fi qui ne retient que Ritchie Valens pour qui il organi-se des maquettes en deux pistes avec un Ampex 6012 et deux micros Telefunken U-87.

De celles-ci proviennent les pre-mières versions de « Corne On, Let's Go », « I Got A Gal Named Sue » (futur « That's My Little Suzie »), « Cry, Cry, Cry », « Dooby Dooby Wah », « Rockin' AilNight » et « Donna ». A partir de l'été 1958, Ritchie effectue cinq séan-ces aux studios Gold Star (6252 Santa Monica Blvd), avec Stan Ross (prise de son). Il y est effi-cacement soutenu par René Hall (guitare, basse électrique six cordes Danelectro), Irving Ash-byn (guitare), Buddy Clark ou Red Callender (contrebasse), Earl Palmer (batterie), plus Ray Johnson (piano, le 23 septembre 1958) et Carol Kaye (guitare ryth-mique, le 16 décembre 1958). Quand ce n'est pas Ritchie, les solos sont joués par René Hall, ainsi que les parties de guitare baryton. Ritchie refuse de chan-ter sans avoir sa guitare en mains. Il possède désormais une Fender Stratocaster et une Gibson ES-225TD. Le premier simple (Del-Fi 4106, 08/58, N°42) couple le rock « Corne On, Let's Go » à « Framed » (Leiber & Stoller pour les Robins, 1954). Repris par Tommy Steele (10/58, N°10), « Corne On, Let's Go » séduit les McCoys (04/66, N°22), Showaddywaddy (1979), Rocky Sharpe (1981), Los Lobos (1983), Dion (album « Heroes », 2008)... Le 45 tours publié par Pye en Angleterre utilise une face B dif-férente, le rock « Dooby Dooby Wah ». Pour le simple suivant, Bob Keene encourage Ritchie à enre-gistrer « La Bamba » qu'il l'a entendu fredonner.

Une fois convaincu qu'il n'y a pas de pro-blème à exploiter un air folklo-rique lié à ses origines, Ritchie en grave une superbe version dont il assure le solo (René Hall étant à la Danelectro). Si « La Bamba » est populaire (N°22), ce n'est rien comparé au score de la face A, « Donna », dont le romantisme touche un vaste public (11/58, N°2). Quittant l'é-cole, Ritchie se produit en concert, dans des shows télévi-sés, tourne dans le nord-est... En Angleterre, Marty Wilde se régale avec « Donna » (03/59, N°3). Le 25 novembre 1958, Ritchie enregistre « That's My Little Suzie » et le sauvage « Ooh, My Head » qui sonne comme un vibrant hommage à Little Richard (par le style, et la référence à « Oh, My Soul »). Le 10 décembre, il est de retour à la Junior High School de Pacoima pour une prestation où, unique-ment soutenu par Don Phillips, nouveau batteur des Silhouettes, il joue « From Beyond », instru-mental violent, sur les cordes graves, dans l'esprit de Link Wray. En fin d'année, il est pro-grammé douze jours à New York, par Alan Freed, avec Chuck Berry, Eddie Cochran, Jackie Wilson, Everly Brothers, Duane Eddy, Moonglows !

L'amie d'Ed-die Cochran, Sharon Sheeley, lui confie une de ses chansons, « Hurry Up ». Alan Freed l'inclut dans le film Go, Johnny Go avec Eddie Cochran, Chuck Berry, etc. Ritchie y mime « 0oh, My Head ! » avec la guitare d'Eddie Cochran. Comme celui-ci, il aime les instrumentaux. Il en enregistre deux de belle facture, « Fast Train »1« Big Baby Blues », que Del-Fi publie sous le nom de Arvee Allens (Arvee, telles les initiales R.V.). La Danelectro fait des merveilles en introduction d'un arrangement très réussi de « Bony Moronie ». René Hall et Earl Palmer jouent déjà dans l'o-riginale de Larry Williams (10/57, N°14). Accepté comme l'une des nouvelles stars du rock, Ritchie est engagé pour la tournée Winter Dance Party avec Buddy Holly et ses nouveaux musiciens — Tommy Allsup (guitare), Waylon Jennings (basse), Carl Bunch (batterie) —, Big Bopper, Dion & The Belmonts, Frankie Sardo. Prévue du 23 janvier au 15 février 1959, l'aventure stoppe de manière dramatique quand le mono-moteur Beechcraft Bonan-za s'écrase et que, selon la for-mule de Don McLean, le 3 février 1959 est le jour où la musique est morte. L'accident inspire plu-sieurs chansons dont « Three Stars » (Tommy Dee).

Donna Ludwig, récipiendaire du plus grand succès de Ritchie Valens, grave deux faces aux titres expli-cites, « Lost Without You »/« Now That You're Gone » (Perdue sans toi/ Maintenant que tu es parti), en conclusion de cette compilation. Jean-William THOURY
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