Jimmy Witherspoon Blowin' In From Kansas City (LP)

(Ace) 16 titres - Enregistrements originaux de 1948 à 1952'King'.

Le blues shouting est une forme d'art mourant dans le domaine du rhythm & blues et n'est qu'un souvenir de son époque dans les années quarante et au début des années cinquante. La plupart de ses principaux praticiens. comme Jimmy Rushing, Joe Turner, Wynonie Harris, Walter Brown. Big Duke Henderson, sont morts et partis. Quelques-uns, comme Jimmy Nelson, ont été redécouverts et font actuellement un retour en force.

Un artiste qui a chevauché avec succès les quarante dernières années dans le domaine de la musique est Jimmy Wither-spoon. dans les années 40 un jukebox favori de la scène rhythm & blues ; à la fin des années 50 et 60 un chanteur de jazz et de blues à succès et fabricant d'innombrables albums en compagnie de nombreux grands noms du jazz. La longue et intéressante carrière de Spoon a pris son envol à Los Angeles au milieu des années 40 lorsqu'il a réalisé des dizaines d'enregistrements importants pour des compagnies telles que Phillo/Aladdin, Mercury, Supreme, Swingtime et Modern.
Appartenant à la tradition du blues criant, qui diffère de son cousin le country blues, Witherspoon s'est produit en compagnie de big bands sautants qui ont évolué hors du territoire des bandes du mid et du sud-ouest. John Tyman le décrit bien dans ses notes sur un autre album de Witherspoon. Pour la plupart, ces chanteurs ont débuté dans les sections nègres de villes comme Kansas City, Okla-homa City et d'autres centres en contrebas ou en bordure de la ligne Smith and Wesson.

Né à Gurdon, Arkansas, le 18 août 1923, Jimmy Witherspoon a chanté enfant dans sa chorale de l'église baptiste locale, où sa mère jouait du piano. Pendant son adolescence, Witherspoon a déménagé en Californie à la recherche d'un emploi à L.A. Il a lavé la vaisselle jusqu'à ce qu'il soit appelé dans la marine marchande pendant la Seconde Guerre mondiale. Alors qu'il servait dans les Marines, il a voyagé en Extrême-Orient. et a été invité à chanter avec le pianiste et chef d'orchestre Teddy Weatherford, qui a fait une résidence au Grand Hotel Winter Gardens à Calcutta, en Inde.
A sa sortie de Vallejo California. la ville du chantier naval au sud de San Francisco. il a rencontré Jay McShann dont le groupe était en tournée sur la côte ouest. McShann venait de perdre son chanteur Walter Brown. Witherspoon a été auditionné et a obtenu le poste. Lorsque l'unité est arrivée à Los Angeles en 1945, elle a coupé les côtés pour le label Phillo de Mesner Brothers (plus tard connu sous le nom d'Aladdin). Ironiquement, ils ont choisi le vieux McShann et Bronco, le hit'Confessin' The Blues'.

Le style vocal riche de Witherspoon est rapidement devenu un favori des auditoires de la radio et des juke-boxes, ses disques 78 tours se vendant par camion. La longue association de Witherspoon avec les Biharis à Modern était heureuse, même au début des années 80. Je l'ai rencontré alors qu'il rendait visite à Jules Bihari à son bureau sur l'avenue Normandie, Jules ne doutait pas de son affection pour'Spoon et disait qu'il était son chanteur de blues préféré. C'est Jules Bihari qui a dirigé les premières sessions d'enregistrement de Witherspoon Modem à L.A. en 1946. Ils étaient dirigés par un groupe d'étoiles dirigé par le batteur Al'Cake' Wichard, y compris Jay McShann au piano. La plupart des séances ont eu lieu à Universal ou à Radio Recorders à Hollywood.
Vers la fin de 1947, Modern a tenu une masse de séances d'enregistrement pour tenter de battre l'interdiction d'enregistrement de Petrillo en 1948. C'est à cette époque que Witherspoon a coupé un assez grand nombre de maîtres.

Parce que la plupart des classiques modernes de Witherspoon ont été découpés directement dans des laques acétate de 16'. et réédité plus tard sur des disques 78 tours, il restait sur l'étagère une grande quantité de bon matériel, à l'exception de ses grands succès. Peu de ces laques ont été remasterisées ou transcrites sur bande. Le reste de ces masters a ensuite été réédité sur des albums de la Couronne sur la ligne budgétaire. Les séances de Witherspoon ont été réalisées avec une variété d'accompagnateurs, dont Jay McShann. Al'Cake' VVichard, Maxwell Davis, Buddy Floyd et Gene Gilbeaux/Don Hill. En particulier le travail de guitare de Mitchell Tiny Webb et Chuck Norris brillent sur les différents numéros de ce set. Le joyau d'une date de 1950 met en vedette le magnifique saxophone ténor de Ben Webster sur'I'm Going Round In Circles'. J'ai inclus une version alternative à celle de Modern 806. sur laquelle le cor de Webster est encore plus lyrique.
D'autres beaux enregistrements sortis pour la première fois dans la catégorie'T.B. Blues' qui date d'une première session avec le Sextet d'Al Wichard, qui comprend également Jay McShann au piano. D'autres laques ont révélé des côtés magiques d'une date de 1951:'Blowing The Blues' et'It's Raining Outside'. Le groupe de ces côtés sonne étrangement comme celui de Johnny Otis, avec Otis en vibes. C'est un mystère total pourquoi ils sont restés dans la boîte de conserve. Une autre coupe fabuleuse. les deux parties'I'm Just Wandering' sont incluses ici - c'est la première fois qu'on l'entend depuis sa première parution en 78. Des erreurs se produisaient parfois chez Modern lors de l'assemblage de leurs albums Crown Budget dans les années 60, et souvent la copie de l'étiquette ne correspondait pas à l'ordre de passage du LP. Cette erreur s'est produite sur le Crown LP 5418 qui mettait en vedette à la fois Ray Charles et Jimmy Witherspoon.

Un titre de Ray Charles,'I Found My Baby There' (J'ai trouvé mon bébé là-bas) était inscrit sur l'ordre de passage comme'Evil Woman' (Femme maléfique). Ce morceau était en fait Wither-spoon, qui s'intitulait étrangement sur l'original Modern 78 sous le nom de'Geneva Blues'. D'autres recherches seront menées sur les séances de Witherspoon au cours desquelles le numéro de maître MM 805 a été attribué à Geneva Blues. Il y a peut-être eu une confusion lorsque les Biharis ont coupé la laque dans les années 40, car les titres des deux matrices suivantes, MM 806 et MM 807, sont inconnus. Pour cette collection, j'ai choisi une version alternative de'Geneva'/'Evil Woman' sur laquelle le pont de saxophone ténor a été remplacé par un beau solo d'alto de Frank Sleet. Je me demande qui se cache sous le pseudonyme de'Gal Friday' sur'There Ain't Nothing Better' sorti en 1950 sur Modern 20-782. Il pourrait être significatif que le communiqué précédent. Modern 20-781, de Little Willie Little Littlefield avait un duo avec Little Laura Wiggins. Witherspoon a été un artiste prolifique tout au long de sa carrière. A la fin des années 50 et 60, il a réenregistré de nombreux albums pour World Pacific, Prestige, Reprise, RCA, Verve et Bluesway, souvent en compagnie de musiciens de haut vol. Cette collection de prime Spoon renforce mon opinion qu'il était l'un des plus grands chanteurs de blues urbains des années 40 et 50 et qu'il avait peu de rivaux lorsqu'il les attirait aux concerts et qu'il était en tête des palmarès.
Ray Topping 1991

Jimmy Witherspoon

Although he hailed from the Kansas City blues shouting tradition led by Big Joe Turner and Jimmy Rushing, Jimmy Witherspoon made the great majority of his early solo sides out in Los Angeles, where there were more than enough R&B indie labels to keep him busy in the studio virtually non-stop. Chief among them was Modern Records, which cut him extensively during the postwar years. But they were by no means the only label to welcome 'Spoon to their rosters.

"Boy, I think I ran out of companies, I was on so many," the late singer said. "They didn't give you that much money anyway. If you didn't have a hit record, they didn't need you no more."  Witherspoon was born August 8, 1923 in Gurdon, Arkansas. "I've been singing all my life, in church, since I was about five years old," he said. "I always did want to sing." He got his big chance in 1943 in Calcutta, India, of all places. "I was in the Merchant Marines in World War II, and I was singing there with Teddy Weatherford's band," he said. "In '44, I came back to Vallejo, California, where my mother was living, and I joined Jay McShann then. That was my first job, really. I stayed with Jay for about four years."

 Spoon replaced Walter Brown in pianist McShann's mighty orchestra (its alumni included Charlie Parker). He fronted the band on sides for Philo/Aladdin, Premier, and Mercury before making his own debut 78s for the L.A.-based Supreme logo in late 1947.  That's the label he waxed his eternal calling card for: the two-part Ain't Nobody's Business, recast dramatically from Billie Holiday's downtrodden version, copyrighted as T'aint Nobody's Bizness If I Do in 1922, and first recorded by Anna Meyers and the Original Memphis Five. "Somebody came up with it—Al Patrick, who owned Supreme Records,"  he said. "Then I changed the lyrics. It's not the same as 'T'ain't Nobody's Business.' It's a takeoff steal from it, but it's not the same lyric." McShann was there to roll the 88s. "That was in Los Angeles, and he came out there to play, and I asked him to do it with me, which he did. The changes and everything, that was his." The two-sider sat on theR&B charts an unbelievable 34 weeks in 1949, including one at number one.

Witherspoon jumped to Modern in 1948 and made a motherlode of swinging R&B and mellow blues, displaying his way-behind-the-beat phrasing on the latter. Who's Been Jivin' You falls into the former camp, driving like mad over guitarist Chuck Norris' relentless chord work (Maxwell Davis and Vido Musso were the saxists, with Henry McDade on piano, Ralph Hamilton on bass, and Jesse Sailes on drums). Spoon shared writer's credit with Modern co-owner Joe Bihari (as Joe Josea).

From Modern, Jimmy migrated to Federal, Checker, Atlantic, RCA Victor, World Pacific, and Vee-Jay before an acclaimed appearance at the 1959 Monterey Jazz festival introduced him to a new demographic. He remained highly active, even triumphantly coming back from a 1981 bout with throat cancer, until the disease came back to permanently silence him on September 18, 1997.

 

Bill Dahl
Chicago, Illinois

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